Quand les enfants quittent le nid : entre excitation et nostalgie

admin By admin
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Ça y est, le grand moment est arrivé : elle nous quitte, elle s’en va ! Après 25 ans passés sous le même toit avec ses parents et sa sœur, ma fille « déserte » enfin le nid familial.

Oui, notre fille aînée de 25 ans part vivre seule. Étonnamment, je ressens un mélange étrange d’émotions. Suis-je heureuse ou attristée par ce départ ?

Quand mes enfants étaient adolescents, je me projetais dans l’avenir, redoutant le moment où ils quitteraient la maison, avec la fameuse peur du « nid vide » qui me hantait.

Les années ont passé, et ils étaient toujours là. Tellement présents d’ailleurs, que j’en suis venue à espérer secrètement qu’ils partiraient un jour.

Et puis, un beau jour, alors qu’on n’y croyait plus vraiment, voyant ma fille s’installer confortablement dans son rôle de « Tanguy » au féminin, la nouvelle tombe.

« Ça y est, je pars, j’ai trouvé une colocation. »

Ma première réaction fut pleine d’enthousiasme : – Super, plus de disputes avec sa sœur ! – Génial, plus de querelles avec moi ! – Extra, je vais pouvoir récupérer sa chambre et en faire un dressing immense !

Mais cette chambre est convoitée. On va probablement devoir jouer nos cartes : Son père rêve d’en faire son bureau pour enfin avoir un espace tranquille, et sa sœur la voit déjà comme une pièce supplémentaire pour y déposer son fouillis qu’elle n’arrive pas à gérer dans sa propre chambre.

Après l’excitation du déménagement, je m’imagine la maison sans elle et les premières interrogations surgissent.

Et si finalement, sa manière « détachée » de me répondre et sa tendance agaçante à traiter notre maison comme un hôtel quatre étoiles allaient me manquer ?

Une vague de questions m’envahit : – Combien de fois vais-je la voir par semaine ? – Est-ce qu’elle viendra nous rendre visite ?

– Est-ce qu’elle m’appellera tous les jours ?

Et si finalement, après avoir presque souhaité ce départ, je me retrouvais à être triste ou nostalgique de la fin de cette période de notre vie ? Puis, je me rassure en me disant qu’il me reste « encore » une fille à la maison.

Mais après ?

P.S : Ma fille ne part ni à l’autre bout du monde, ni même à l’autre bout du pays, mais juste à 20 minutes de chez nous.

P.S bis : La petite sœur vient de réaliser que le départ de son aînée signifie également la perte de « sa garde-robe ». Et ça, c’est vraiment dur !

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